Les autorités de la Zambie et du Zimbabwe se sont concertées sur l’urgence d’une réaction et une stratégie face à l’instabilité politique des voisins, notamment la RD Congo et le Mozambique. Pour les autorités concernées, les résurgences des violences de la part de la Renamo au Mozambique et les troubles chroniques à l’est du Congo sont inquiétants dans la mesure où ils impactent directement leurs propres pays. La Zambie et le Zimbabwe en appellent aux pays de la SADEC et préconisent des efforts conjoints pour maintenir la paix dans la région.
Les raisons pour une réaction urgente sont multiples. La première est évidemment la stabilité politique de la région qui garantit la sécurité des populations. Il faut signaler que les affrontements armés entraînent toujours des déplacements de populations difficiles à gérer, et induisant parfois à des problèmes futurs, comme ce fut le cas en RDC où les rebelles interahamwe du Rwanda ont élu domicile et font du pays, une base arrière pour leurs opérations militaires. Aujourd’hui encore, ce passif demeure l’une des principales raisons de l’instabilité à l’est du pays. Il est donc primordial de prévenir ce genre de phénomène, pouvant conduire à des contagions de violence. Les dynamiques sous régionales se doivent d’inclure cette dimension.
Des impacts sur les économies de ces pays sont également à craindre. Bien que l’attrait du profit incite toujours les investisseurs à prendre des risques, les capitaux sont rarement investis vu l’instabilité des régimes Pour assurer un climat des affaires attractives dans la région, il est important que la stabilité politico-militaire soit de mise.
D’autre part, la situation est précaire aussi bien RDC qu’au Mozambique avec des élections présidentielles qui pointent à l’horizon. Les échéances électorales sont souvent critiquées en Afrique et peuvent dégénérer en mouvements de constestations, parfois armés.