Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, a affirmé jeudi, que les villes de Kidal et de Menaka dans le nord du Mali, sont repassées sous le contrôle des rebelles séparatistes touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad).
Cette organisation serait également à l’offensive dans plusieurs autres localités du Nord du pays dont Anefis et Aguelhoc. Soumeylou Boubèye Maïga, le ministre malien de la Défense a, de son côté reconnu que la ville de Kidal a été reprise par le MNLA après des combats qui ont fait mercredi une vingtaine de morts et une trentaine de blessés parmi les soldats maliens. Mais il affirme que Menaka et toutes les autres localités du nord du pays sont toujours sous contrôle de l’armée régulière. En une semaine de combats, l’Etat malien n’a jamais réussi complètement à reprendre cette ville. De premiers affrontements avaient éclaté samedi dernier entre l’armée malienne et les combattants du MNLA lors de la visite du Premier ministre Moussa Mara avant ceux de mercredi dernier qui ont abouti à la déroute des soldats de l’armée malienne.
La population du sud du pays, notamment à Bamako, a violemment réagi à cette nouvelle. Elle est plus hostile que jamais aux soldats français et onusiens déployés dans le nord du pays qu’elle accuse de passivité vis-à-vis des touaregs du MNLA. Malgré cela, une grande partie de la communauté internationale, comme le président mauritanien et président actuel de l’Union africaine Mohamed Ould Abdel Aziz en visite jeudi à Bamako, la France ou encore les Nations unies, continuent à promouvoir le dialogue ,comme meilleur espoir de parvenir à une paix durable dans la région.