Dimanche dernier, trois religieux étrangers enlevés en avril dernier, ont été libérés dans le nord du Cameroun. Ce kidnapping était attribué au groupe islamiste nigérian Boko Haram, bien que ce dernier ne l’ait pas revendiqué. Les trois religieux, les prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri et la sœur canadienne Gilberte Bussier, ont retrouvé leur liberté vers 1H 00 GMT.
Selon une source militaire camerounaise, cette libération a été obtenue en échange de prisonniers et de rançon. La même source rapporte que la remise en liberté des trois otages a été difficile. Ainsi, les ravisseurs auraient-ils changé de lieu de rendez-vous à plusieurs reprises, et auraient même tiré sur les responsables des négociations.
Les trois otages avaient été enlevés début avril, dans leur paroisse de Tchéré, dans la région de l’extrême-nord. C’est dans cette même région que le prêtre français Georges Vandenbeusch avait été enlevé en novembre 2013 par des membres armés de la secte Boko Haram.
Les autorités vaticane et italienne n’ont pas manqué de manifester leur joie après l’annonce de la libération des trois religieux. « C’est une nouvelle qui nous remplit de joie », a déclaré le Père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, tout en précisant que le Pape avait été immédiatement avisé de la nouvelle. Pour sa part, la ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini, a tenu à remercier les gouvernements camerounais et canadien, dont la collaboration a été précieuse.
La secte nigériane Boko Haram sévit dans la région de l’extrême-nord, où la frontière nigéro-camerounaise est fortement instable, et se trouve fréquemment le théâtre d’enlèvements et d’attaques, visant le plus souvent des ressortissants étrangers. La semaine dernière, le gouvernement camerounais y a procédé au déploiement de plusieurs centaines de soldats pour tenter de repousser les groupes islamistes.