Alors que la situation continue de se dégrader en République Centrafricaine, le continent demeure incapable de résoudre les conflits. Avec la chute du Guide Libyen, l’affaire Gbagbo, l’Union Africaine a laissé apparaître son incapacité à défendre résolument le sort des Etats qui la composent. De nombreux foyers de tension à travers le continent plongent l’avenir des peuples dans l’incertitude. L’Union ne pouvant participer à la construction d’une Afrique forte, les pays ont aussi délaissé la mission de cette instance pour se concentrer chacune sur le sort de leurs populations respectives. A titre d’exemple, que font les pays africains face à la crise que traverse, depuis longtemps, la Centrafrique ?
Mardi dernier, Nahas Angula, ministre namibien de la Défense a déclaré que son pays n’enverra pas des troupes en Centrafrique. La Namibie estime qu’une telle opération est très coûteuse et que faute de moyens, le pays se trouve dans l’obligation de décliner l’invitation des Nations Unies qui l’avait sollicité pour cette mission. Le ministre a précisé que son pays aurait pu participer à une mission de maintien de la paix, mais pas à une mission d’imposition de la paix qui requiert des engagements logistiques que son pays n’en dispose pas actuellement. En avril dernier, l’assemblée générale de l’ONU, a voté une résolution visant à rétablir la paix en Centrafrique, avec une force militaire estimée à 12 000 hommes, chiffre jamais atteint à ce jour.
Faut-il rappeler que le conflit en Centrafrique, a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes, depuis la chute du régime de François Bozizé. Des milliers de civils y ont perdu la vie depuis le début des hostilités interethniques, ce qui a nécessité l’urgence d’une intervention étrangère pour sauver ce pays touché par l’anarchie qui y règne.