Alors que le Kenya connaît une suite sans fin d’attentats terroristes, le chef de l’Etat, Uhuru Kenyatta croit savoir aujourd’hui les raisons de ce déchaînement de violence. Le problème émanerait de 2 000 kilomètres carrés de terres spoliées à des particuliers entre 2011 et 2012 par vingt-deux entreprises dans le nord du pays.
Le Kenya est la cible d’attaques terroristes depuis plusieurs mois. En juillet, plus de cent personnes ont perdu la vie dans ces attentats. Jusqu’à présent les Chebabs somaliens étaient les seuls auteurs de toutes les attaques perpétrées dans le pays. C’est vrai qu’ils ont revendiqué la plupart de ces attaques, mais ne seraient pas seuls.
Le président de la République, Uhuru Kenyatta attribue ces attaques à des « réseaux politiques locaux« . En fait entre 2011 et 2012 vingt-deux entreprises ont acquis par des manigances corrompues près de 2000 kilomètres carrés de terres appartenant à des particuliers. Il a condamné sans ménagement « cette conspiration criminelle qui a dépossédé des particuliers et des familles vivant dans cette région de leurs terres et de la possibilité d’améliorer leur niveau de vie ». Il a demandé de « restituer immédiatement ces terres à leurs véritables propriétaires ».
D’une importance capitale elles sont situées près de la frontière avec la Somalie et bordent l’emplacement de la prochaine zone portuaire du pays. Ce port qui engagera un coût de 18 milliards d’euros pour sa seule construction, servira de débouché au pétrole sud-soudanais.
Avec ces mesures, le Kenya pourra retrouver sa stabilité qui permettrait à son secteur touristique de produire des fonds importants. Cette mesure devra cependant se compléter de plusieurs initiatives, puisque ce pays abrite l’une des plus importantes infrastructures aéroportuaires en Afrique.