L’ex-rébellion centrafricaine Séléka a annoncé, dans un communiqué paru samedi, qu’elle ne se reconnait pas dans l’accord de paix signé récemment Brazzaville en vue de mettre fin à la crise en Centrafrique.
« Personne n’a été mandaté pour signer l’accord de cessation des hostilités au nom de la Séléka », indique le communiqué signé par le général Joseph Zoundéko, chef d’état-major de l’ex-rébellion basée dans le centre du pays.
L’accord de Brazzaville a été signé le 23 juillet dernier, à l’issue d’une réunion tenue sous la médiation du président congolais Denis Sassou Nguesso. Elle a été boycottée dans un premier temps par la Séléka qui réclamait notamment la partition de la Centrafrique. Ce n’est qu’après de tumultueuses négociations que l’ex-groupe rebelle a accepté de rejoindre la table des pourparlers.
Pour rappel, la Séléka composée majoritairement de musulmans, a joué un rôle déterminant dans le déclenchement de la crise centrafricaine. Cette milice qui a organisé le coup d’Etat pour renverser le président François Bozizé en mars 2013, a été chassée du pouvoir en janvier dernier grâce à l’opération militaire française Sangaris. Cette coalition a été dissoute, avant de renaître de ses cendres en mai dernier. Depuis, elle a installé son état-major à Bambari (dans le centre du pays), où les violences ont repris, faisant plusieurs dizaines de victimes. Elle reste néanmoins confrontée à des clivages internes, ayant entraîné notamment la formation d’une faction opérant dans le nord du pays, sous le nom de « Séléka Birao ». Depuis le début de la crise, la Séléka est constamment opposée à la milice chrétienne anti-Balaka. Les affrontements entre les deux camps ont fait des milliers de morts, et entraîné des déplacements massifs, surtout parmi les communautés musulmanes.