La communauté Gay, sauvée in-extremis par la Cour constitutionnelle le 1er août dernier, laquelle a procédé à l’annulation de la loi réprimant l’homosexualité, vient de recevoir le soutien des professionnels du tourisme.
Après les pays occidentaux, ce sont les professionnels du secteur touristique Ougandais qui se sont prononcés sur la question de la sécurité des homosexuels dans le pays. Dans la plupart des cas, leur propos s’est voulu très rassurant. «Il faut le dire, personne ne se fait tuer», a déclaré Babra Adoso, membre de l’association des guides touristiques.
Pour encourager l’arrivée des touristes gay dans le pays, d’autres acteurs se sont manifestés. Contre toute attente, l’office du tourisme ougandais, organisme acquis à la cause nationale, qui fustige l’homosexualité, s’est constitué promoteur du tourisme gay dans ce pays. Le 8 septembre dernier, ses dirigeants ont rencontré à New York, l’International Gay and Lesbian Travel Association (IGLTA), en vue d’organiser des voyages de personnes homosexuelles à destination de Kampala. « Peut-être voudraient-ils sauver le pays de la perte de la manne touristique, qui pèse de 8,4% dans le PIB »,a affirmé un responsable d’une agence de voyage. L’on ne saurait nier aujourd’hui que depuis la fameuse loi anti homosexualité de juillet dernier, l’Ouganda a perdu l’image de «perle de l’Afrique». Ladite loi a été annulée le 1er août par la Cour constitutionnelle au motif de vice de procédure, ce qui n’a pas empêché que l’Ouganda reste comparé du fait de ses lois à d’autres pays qui interdisent l’homosexualité. Après cette réunion de New York, Sylvia Kalembe, chargée pour l’office de tourisme du développement de nouveaux produits, estime que «quelqu’un a dénaturé cette affaire et s’en sert contre l’Ouganda».