Entre juillet et septembre derniers, 2,77 millions de touristes ont choisi de se rendre en Egypte, destination pourtant en proie à des troubles dans le nord de sa région du Sinaï. Ainsi, selon les chiffres officiels rendus publics mardi, le pays des pharaons a-t-il enregistré une hausse des arrivées de 70 % en comparaison au troisième trimestre de l’année dernière.
Sur les neufs premiers mois de l’année, l’Egypte a été visitée par un total de 7,27 millions de voyageurs. Pourtant, la majorité des représentations diplomatiques occidentales avaient recommandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre dans ce pays après la destitution, le 3 juillet 2013, du président Mohamed Morsi. A l’époque, les nouvelles autorités avaient décidé d’instaurer un couvre-feu dans la majeure partie du territoire égyptien. En plus, les partisans des Frères musulmans, formation politique dont M. Morsi est issu, ont commencé à faire l’objet d’une forte répression.
A présent, cette page est globalement tournée et la situation de l’Egypte est beaucoup plus stable. Toutefois, bon nombre de groupes islamistes restent opérationnels dans le Sinaï. Si le gouvernement affirme que leur zone de nuisance se limite à une infime partie de la péninsule, certaines attaques prouvent le contraire. A titre d’illustration, un car de touristes coréens a été la cible d’un attentat en février à proximité de Taba, localité proche de la frontière israélienne.
Avant comme après le printemps arabe, au cours duquel le président Hosni Moubarak a été chassé du pouvoir, le tourisme demeure la principale source de devises de l’Egypte. Avant la révolution, les revenus générés par ce secteur s’élevaient à 12,5 milliards de dollars. Mais, en 2013, ils n’étaient plus que de 5,9 milliards de dollars.