La société ArcelorMittal a cédé près de 50% de ses parts du groupe « Kalagadi Manganèse » d’Afrique du sud pour une somme équivalente à 447 millions de dollars US. C’est le consortium mené par Daphne Mashile qui est le premier bénéficiaire de cette liquidation. Kalagadi Manganese est une entreprise minière qui détient des droits sur plusieurs exploitations sud-africaines dont les réserves sont estimées à environ un milliard de tonnes de minerais de manganèse. Les responsables d’ArcelorMittal ont justifié leur décision par la chute des prix des matières premières et la baisse de l’activité mondiale. ArcelorMittal a en effet subi une perte de 700 millions de dollars US au cours du dernier trimestre et a affiché un chiffre d’affaires en baisse de 19%. D’autres mesures telles que la réduction des dividendes ont également été prises pour contenir une énorme dette évaluée à 22 milliards de dollars US (hors vente d’actifs futurs). Cette dette pourrait même devenir un problème si la dégradation des conditions d’exploitation du groupe n’est pas contrôlée. Lorsque la transaction de cession aura pris fin, le consortium mené par Daphne Mashile détiendra 50% de Kaladagi manganèse, le groupe Kalahari 40% et la société Industrial Dévelopment Corporation of South Africa détiendra 10%. Le groupe ArcelorMittal est un géant de la sidérurgie en grande difficulté au cours de ces dernières années. Les agences de notations Standard Poor’s et Moody’s ont d’ailleurs classé les titres de sa dette en catégorie spéculative. Les dirigeants d’ArcelorMittal indiquent toutefois que le désendettement du groupe constitue une priorité.
Le titre du groupe a cependant rebondi après l’annonce des mesures prises pour contenir la dégringolade de l’entreprise. Avec la cession de ses parts sud-africains, le géant mondial de la sidérurgie devrait tout de même rester bénéficiaire en dépit de la dégradation des conditions d’exploitation.