Après l’expérience d’août dernier, dans le cadre de la rencontre de l’Organisation mondiale du tourisme, les autorités zimbabwéennes pensent à la mise en place permanente d’un visa commun avec la Zambie. Pour le ministre zimbabwéen du Tourisme, cette initiative permettra de booster l’activité touristique des deux pays. D’ailleurs, selon certaines études, les habitudes des visiteurs changent peu et chaque pays doit s’attendre en général à conserver sa moyenne de demandes de visas. Cependant, l’intérêt réside dans le fait que le touriste spécifique d’un des deux pays se verra offert l’opportunité de visiter l’autre pays. Dès lors, le nombre de visiteurs de chaque pays devrait connaître une hausse et se traduire sur les revenus du tourisme.
Bien plus encore qu’une simple ouverture à caractère touristique, le président Mugabe, s’exprimant sur la question, a estimé que « les deux pays pouvaient aller plus loin, jusqu’à libérer la circulation des personnes à travers leurs frontières communes ». Cela ferait partie des efforts d’intégration régionale préconisée dans le cadre de la SADEC. Le chef d’Etat a ainsi observé qu’à l’échelle mondiale, l’heure était aux regroupements, même quand les frontières terrestres n’existaient pas.C’est l’exemple des BRICS ou encore du traité de libre-échange transatlantique que l’Europe et les Etats Unis tentent de mettre en place.
Pour l’heure, le continent Africain fait office de mauvais élève. Des initiatives ont été prises à l’instar de visa unique pour certains pays d’Afrique de l’Est ou d’aménagement en matière douanière en Afrique australe, mais le plus dur reste à faire. L’Afrique reste encore l’un de ceux où existe peu de coopération réelle entre les pays de la région. Le ministre zimbabwéen du Tourisme a ainsi déploré le fait que, huit mois après la réussite de l’expérience pilote, les deux pays n’ont toujours pas mis en place la procédure permanente.