Jeudi, des statistiques sur le tourisme en Afrique du Sud ont été rendues publiques. Ces chiffres montrent déjà les conséquences des nouvelles dispositions légales sur l’immigration dans ce pays sur ce secteur d’activité.
L’un des cas des plus frappants est celui de la Chine. A en croire Michaël Tollman, le directeur général de la compagnie de conseil sur le tourisme Cullinan Holdings, le nombre de touristes en provenance de l’Empire du milieu en RSA a diminué de 70 % du fait de l‘exécution rapide des nouvelles lois sur l’immigration.
Suite à ces décisions draconiennes sud-africaines, les agences de voyage en Chine ont commencé à réorienter leur clientèle, vers d’autres destinations sur le continent noir. Autre preuve de l’impact néfaste de la récente législation, c’est le nombre d’annulations significatif enregistré par les membres de l’Association des services touristiques en Afrique du Sud (SATSA).
Pour rappel, le département sud-africain de l’Intérieur a adopté, en mai dernier, une nouvelle réglementation sur l’immigration. Sur base de celle-ci, les demandeurs de visa sont obligés de se le procurer en personne. La même disposition exige que tous les enfants mineurs sud-africains empruntant des transports doivent être munis d’une attestation de naissance comprenant l’identité des parents. Et, dans le cas d’un enfant non accompagné par ses géniteurs, celui-ci doit avoir en sa possession un certificat indiquant l’identité de son tuteur.
Du fait de la rigueur de cette nouvelle législation, des critiques de toute part, se sont manifestées. Pour James Vos, secrétaire d’Etat au tourisme de l’Alliance Démocratique, le principal parti d’opposition sud-africain, « les nouvelles règles de visa étouffent l’industrie touristique et privent notre pays d’accès à l’un de nos principaux marchés de croissance », a-t-il déploré. Son de cloche totalement différent de Malus Gigaba, ministre sud-africain de l’Intérieur, qui affirme que ces lois visent uniquement le renforcement de la sécurité dans le pays.